Ces applications pour devenir plus écologique en calculant votre consommation sont-elles fiables ?


L’empreinte carbone des français s’élevait à 11,2 tonnes par habitant en 2018 (d’après les données du commissariat général du développement durable CGDD), alors que l’accord de Paris sur le climat prévoit uniquement un maximum de 2 tonnes par habitant. Face à ce constat, chacun cherche à adopter divers gestes écologiques quotidiens pour réduire son empreinte carbone. L’empreinte carbone est une donnée qui permet de mesurer les quantités, des émissions de gaz à effet de serre directes comme la voiture, mais aussi générées lors de la fabrication et transports des produits consommés.

Même si de nombreux français en sont conscients, il n’est pas évident de chiffrer et de connaître des alternatives plus écologiques. C’est pourquoi, de nombreuses applications mobiles et sites internet (comme celui de l’agence de la transition écologique Ademe) ont émergé afin de détailler, de manière personnalisée, les différents gestes à privilégier (consignes de tri, transport alternatifs…).

 

Toutefois, un problème inévitable apparait : la fiabilité des données présentées dans ces applications.

 

  • En effet, les émissions de gaz à effet de serre ne peuvent pas être toutes mesurées précisément, elles sont ainsi calculées à partir d'un ensemble de données, collectées dans chaque pays, et dans chaque domaine d'activités. Même si la fiabilité des données n’est pas nécessairement remise en cause par les ONG, le manque de précision est néanmoins dénoncé. Quand bien même les algorithmes de ces applications, créées pour inciter les consommateurs à réduire l'empreinte carbone, s’appuient sur les calculs d'empreinte carbone de l'Ademe pour les produits de grande consommation, et sur les rapports RSE des grandes entreprises pour les marques, reste une incertitude quant à la qualité des données.
 
  • Par exemple, George Kamiya, coordinateur de projets dans les domaines du numérique, de l’énergie et de la mobilité à l’Agence internationale de l’énergie (AIE), met en cause un rapport d’un Think tank français qui présentait que : un an les vidéos visionnées en ligne émettraient l’équivalent des émissions annuelles de la France en 2018, soit 300 millions tonnes de CO2.
    • Pour cet expert, les données présentées étaient surestimées car elles n’avaient pas pris en compte l’amélioration rapide de l’efficacité énergétique des Technologies de l’information et de la communication (TIC), réduisant ainsi les émissions.
    • Aussi, il précise que ces données prennent en compte un streaming autant sur smartphones et ordinateurs, ce qui n’est pas en accord avec la réalité car l’ordinateur est beaucoup plus utilisé dans ce cas. Or, cela change les résultats car un écran LED 50 pouces est cent fois plus énergivore qu’un smartphone, et cinq fois plus qu’un ordinateur portable.
Cela signifie que les résultats sur la consommation de streaming sont étroitement liés à deux éléments : l’appareil utilisé et la façon dont est produite l’énergie en amont, ce qui va complètement faire varier le mode de calcul et par conséquent le résultat.

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